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Pressage

Deux types de pressage que j’utilise :

Pressage de mise en forme de l’outil de poix neuve
Pressage de routine avant début de travail outils chargé et en forme

Mise en forme outil neuf

Réchauffage à 30° maxi dans des cuvettes d’eau du miroir et de l’outil
– surveillance de la poix à l’ongle
– miroir 10 min environ

Je dépose l’outil après essuyage sur le molleton sur le poste de travail, je dépose du blanc sur chaque carré et un calque (100g/m² minimum) je dépose le miroir tiédi par dessus.

J’ai confectionné un disque de bois en CTP de 10mm que j’applique au dos du miroir puis je dépose un disque de fonte de 10kg par dessus de ce fait aucun risque de choquer métal et verre ! Le pressage dure entre 10 et 30 min sous surveillance.

pressage
Le pressage  avec un disque de fonte enroulé dans un sac plastique.

Si le dos du miroir est douci au C120 il suffit de retirer le lest de passer un coup d’éponge sur le dos du miroir et de voir les carrés en contact avec le verre .

 Pressage de routine

Avant chaque heure de polissage pressage avec de l’eau miroir dessus (tiédi) et poids de lest de 5 ou 10kg. Dix min de pressage suffisent dans un local à 20° pour entamer d’emblée le travail.

Attention ce pressage suppose que votre outil est bien régulier, vos carrés incrustés d’émeri et un re-taillage des carrés correct

Je poli rarement moins d’une heure, en dessous on ne voit rien bouger.

Une fois le pressage réalisé, je désolidarise les deux disques, je donne un coup d’éponge sur les carrés, sur le miroir, et badigeonne le miroir de deux traits de blanc. Avant tout début de course,  je réparti l’émeri par des rotations des  disques l’un sur l’autre sans saccades.

Débouchage en fin de doucissage

Opération très attendue puisque votre travail est déjà bien avancé, il serait fâcheux de gâcher tout cela avec précipitation. Vous vérifierez de ne plus avoir de grosses piqures à la surface et surtout sur les bords du trou central d’avoir un aspect uniforme ainsi que sur la surface de la carotte (cf. travail du miroir Cassegrain Texereau)

Voici ma méthode :

Gratter le vernis sur chaque face avec un outil en bois (cure dents, allumette…) si le verni est trop dur passez à la solution de l’épingle de couture gros calibre.

Attention avec une aiguille de couture vous pouvez écailler les bords du verre :  utilisez cette méthode avec précaution. Si vos chanfreins n’ont pas trop soufferts du travail aucun souci…S’ils sont fins patience et douceur.

Une fois le vernis enlevé, humidifiez le plâtre avec de l’eau tiède et laisser tremper …vous pouvez faire baigner tout votre miroir dans une cuvette d’eau tiède pendant 30 min

Reprenez le travail de grattage cette fois ci sur le plâtre avec précaution en alternant chaque face d’intervention et à profondeur régulière sur la circonférence.

Le but est de déloger la carotte sans forcer ce qui est garant de n’avoir aucune déformation liée à la libération de contraintes dans le verre.  Avec les verres actuels cela n’est plus trop courant.

Si tout se passe bien et en douceur vous ne constaterez rien de fâcheux en sortie de polissage et début de mise en forme.

 

 

 

Avant de commencer …

Lire, se documenter ça va de soi , la rubrique biblio vous indiquera des pistes. Ce site n’a pas la prétention de donner une méthode complète et fiabl,  mais un retour d’expérience sur la réalisation d’un miroir cassegrain.

Les conseils des vieux marins du milieu seraient de vous inciter à réaliser un miroir newton classique…je suis de ceux qui pensent le contraire…

Personnellement je suis à ma 5 ème réalisation intégrale ou en collaboration …J’ai vu passer entre mes mains 250, 200, 520 et mon 300 mm retaillé deux fois F/D 6.8 puis 5. Aucun d’eux ne m’a permis de définir un vrai cahier des charges de travail standard tant le polissage du verre à la main est surprenant…
Je n’ai jamais obtenu de parabole directement même sur des F6, une seule fois une vraie sphère en sortie de polissage sur un 200F6.

Je ne saurais trop recommander un 200 mm car en 25 ans de pratique je suis toujours aussi enthousiaste pour ce type d’instrument pour deux raisons principales :

– le diamètre et le poids sont parfaits et ne nécéssitent par une force physique hors du commun ni un matériel lourd pour la réalisation.

– la possibilité de se tromper même lourdement tant rattraper les erreurs est rapide  : d’ailleurs ceci est inversement proportionnel au diamètre en général !

La combinaison optique est au choix,  du moment que l’on a compris la théorie et les calculs chacun est adulte et est apte à décider de la difficulté qu’il s’impose. Il y a un télescope dont je rêve depuis longtemps c’est un Dall Kirkham… à  suivre !

Beaucoup soutiennent que la patte ne remplace rien en optique, cette dextérité s’obtient en réalisant des miroirs mais suivre les grandes règles mèneront sans encombre votre réalisation à une bien meilleure qualité que le moindre instrument « low cost » du marché.

J’ai commencé l’astronomie amateur par l’observation en club dans un 400mm puis dans le T1000 de Dany Cardoen et son 520, imaginez mon impatience et le choc d’observer par la suite dans un 200mm ou un 300.

Détrompez vous le télescope de 200 est un instrument maniable, puissant et vous observerez très souvent avec. Il faut penser que transporter un 400-500 ou plus en dobson est une vraie galère je considère l’effort viable pour des cieux d’altitude en séjours saisonniers. Pour la vie courante sous cieux pollués la polyvalence d’un 200F5 ou 6 Cassegrain, Newton ou les deux…reste imbattable.

Je n’aborde pas ici l’achat de tubes optiques à vil prix sur les enseignes web ou toutefois il me reste un peu de considération pour l’ amateur avisé par l’ achat d’une solution clé en main donnant lieu à un repolissage du primaire au minimum…et des améliorations futures.
Je suis aussi passé par l’envie frénétique d’observer rapidement dans un télescope étant jeune, vite calmée par l’inscription dans une association et l’observation dans les télescopes des amateurs plus éclairés que moi pauvre adolescent des années 80-90.

Je remercie dans ce billet d’ailleurs ses membres : Jean Michel, Natha, Charlie et beaucoup d’autres pour leur implication dans le labo optique du club et leur aide.

Alors si vous êtes décidé et que vous avez pesé la démarche ; consultez les articles de ce site je vous invite avec plaisir à tenter l’aventure.

Travailler un miroir percé

Le travail d’un miroir percé peut sembler plus compliqué qu’un brut normal. Plusieurs méthodes sont possibles,  j’ai dans l’habitude d’aller vers les solutions simples et éprouvées, vous ferez votre choix en fonction de votre dextérité en taille optique.

Je vais donc exposer ici la méthode de la carotte scellée.

Premier point de cette méthode,  attacher une grande rigueur au scellement de la carotte centrale et son nettoyage à chaque changement de grain.

J’ai donc, posé mon miroir sur une surface lisse et plane (verre a vitre de cadre photos ou marbre) ce qui garanti une assez bonne approximation sur le plan horizontal.
J’ai réalisé le scellement non pas au plâtre dentaire (introuvable et cher),  mais au plâtre dit de « Paris » en veillant au centrage de la carotte avec de fins cure-dents interposés.

Une fois le plâtre solidifié on retire les cure dents puis on applique dans le sillon à la surface du plâtre un vernis étanche classique.  Cette opération de vernissage est à renouveler au dos  du miroir.

Simple non ! ?

Astuce :
Posez votre miroir percé bien à plat , faites un mélange pâteux de plâtre.
Badigeonner l’intérieur du carottage (parois interne).
Enduire la carotte avec le même plâtre.

Insérer la carotte, la centrer …le plâtre en excès doit déborder du sillon.
Diluer le surplus de plâtre pâteux en un plâtre liquide.
Verser ce mélange dans le sillon et combler tous les manques à l’aide d’ un bâtonnet en bois, cure dents ou autre.

Après vérification et séchage les opérations de taille peuvent commencer. Il faut s’attacher à vérifier que régulièrement le vernis ne disparait pas , aucune poudre de plâtre ne doit fuir surtout en fin de doucissage.

Après chaque changement d’émeri, il faut gratter le verni de surface enlever les grains d’émeris et revernir. Toute précipitation engendrera un retour à la réalité rapide et tous vos efforts seront réduits à néant.

Il ne faudra pas confondre vitesse et précipitation.

Le succès de l’opération de l’ébauchage au douci est l’inspection méticuleuse de la carotte,  du sillon et de l’usure régulière de la carotte au fur et à mesure du creusage.  En cas d’anomalie il faut agir immédiatement. Ceci évitera sans nul doute sur ce type de diamètre les hyperboles de douci et les contraintes de libération en fin de douci(…)

De précieuses heures seront gagnées dans ce genre d’entreprise, si vous suivez ces quelques recommandations issues de ma propre expérience.

 

Le projet …

en_boite

Ce projet date déjà de quelques années , la vie professionnelle n’étant pas forcément compatible avec les activités d’astronome amateur et de polissage de miroirs.

L’ achat du verre brut débute en 2004 chez ASTAM (disparu depuis).  Je reçois un verre débordé percé en pyrex de bonne qualité.  Toutes les étapes aussi bien d’ébauchage que de doucissage se passent sans encombres…pour atteindre une focale de 1000 soit un F/D 5. Le projet est abandonné à 4h de polissage début 2005.

J’ai utilisé le logiciel MODAS dans un premier temps pour la simulation de la combinaison puis une feuille de calcul personnelle, qui m’a guidé vers le choix de réaliser une combinaison avec deux miroirs secondaires au final interchangeables.

Le problème majeur du cassegrain est sa courbure de champ dès que l’on s’éloigne de l’axe, mais le but de cette combinaison est justement l’utilisation d’un fort grandissement sur un champ restreint : application idéale à l’imagerie planétaire.

Ce site regroupe les étapes suivantes du polissage à la parabolisation ainsi que mes études sur la faisabilité du/des secondaire Cassegrain et la mise en forme finale du tube optique.

J’attacherais une rubrique archives avec les notes « papier » prises pendant les phases précédentes