Appareil de Fizeau pour contrôle d’un hyperbolique

Je remercie ici Jean Jacques Poupeau pour ses précieux conseils et son aide sans failles.

Matériel employé :

– Laser vert (stylo) 532 nm <1mW (les laser verts de puissance supérieure en France sont réglementés le miens est de chez Apinex ).
– Prisme RT à 90° largeur 15mm ( au choix selon encombrement).
– Diffuseur : teflon, PVC fin de 1mm épaisseur , le but est de diffuser le faisceau en sortie de laser pour illuminer correctement les optiques. je l’ai positionné sur la face de sortie du prisme.
– Je vous conseille de peindre ou masquer toutes les faces inutiles du prisme (face hypoténuse et latérales) . Si vous prenez des clichés les images n’en seront que mieux.

J’ai choisi l’option d’un montage costaud réutilisable et démontable (la place manque dans l’atelier)

Fiz2-test
Interférogramme de deux verres Saint Gobain sortis d’usine

Pour contrôler un secondaire hyperbolique sur son calibre, il n’est pas nécessaire d’utiliser une lentille PCX d’amplification.
L’appareil de Fizeau est positionné proche du rayon de courbure du calibre lors du contrôle et l’image est amplifiée sans autre dispositif annexe.
Par contre il est bon de  prévoir la place d’une future lentille PCX  (ex 100 F: 600) si l’envie vous prend de réaliser un miroir plan pour votre télescope.
L’image ci dessus est vue à travers une lentille PCX de 71×350, le reflet de la source est bien visible. L’image est prise avec un APN Canon + objectif 100mm@2.8 pose : 0.4″.

Le contrôle se déroule comme suit :

  • On pose le calibre sur un support sommairement réglable en assiette.
  • On dispose 3 cales de papier journal ou feuille à rouler (tabac).
  • On pose la pièce à contrôler sur une cale puis on bascule sur les deux autres délicatement sans choquer les verres (attention au écailles).
  • On glisse le support sous le Fizeau et on cherche la zone de pleine illumination.

Au début vous risquez d’être dérouté par une teinte plate signe que les cales sont trop épaisses. Un fois le problème corrigé, de nombreuses franges sont visibles il faut à présent égaliser.

Appuyez sur le bord du verre à la recherche de la cale « mince »  celle ou lorsque vous appuyez les franges s’étalent uniformément sur la surface de test . L’égalisation à une dizaine de franges est suffisante.

Orientez cette cale mince vers vous, on peut à présent interpréter les franges après avoir pris soin de laisser reposer les verres.

 

Secondaire hyperbolique : polissage

06/01/2015 :

Me voici dans le vif du sujet. Le substrat des outils est réalisé sur des morceaux de PVC et Dural dépouillés sur une faible pente puis « sphérisés » grossièrement à la toile émeri.

La flèche du concave comme du convexe est environ de 0.2 mm la poix prend la forme sans problèmes.

La poix est coulée sur une épaisseur de 20 mm l’outil est cerclé par du papier sulfurisé maintenu en place par un caoutchouc.

 

22 juillet 2015 : Le télescope en mode Newton fonctionne parfaitement après quelques mois d’euphorie et de tests en planétaire, il est temps de revenir au sujet qui nous importe : terminer le secondaire cassegrain.

 

Les rayons mesurés au sphéromètre paraissent bien engageants :
CX : 453.25 et CC : 455.55 ce qui donne un delta de 2.3 mm sur le RC avec un comparateur au 1/100 c’est déjà pas mal…erreur de mesure de 0.5 /100 sur les flèches..il faudrait un outil de mesure plus précis.

Il est important d’avoir une bonne correspondance de RC des surfaces pour ne pas avoir à reprendre le douci par la suite…le fizeau en dira plus.

Le gamma final de la combinaison sera plutôt vers les 5.5 que 5 mais ceci n’est pas critique.
Il faut donc à présent finir le polissage des pièces tout en « sphérisant » le calibre concave qui va servir de pièce maîtresse pour le test. J’ai prévu de contrôler à la mire de  Ronchi et au Foucault par croisement des méthodes pour une bonne approximation.

Simple !  Réaliser un sphérique de 40 mm à F/D 5.6 !

Juillet 2015 : 22 et 29

– Polissage du calibre 30 min et du miroir 30 min
Pressage outil sur verre avec poids de 1kg et outils tiédis, la surface des polissoirs est gratté à la lame de rasoir afin de crée un maillage de petits carrés, puis brossé ; Polissage au blanc (zirconium).

– Mis sous le fizeau au RC théorique et éclairage uniforme: le centre des deux blocs est encore trop gris mais on constate que il y a déjà un différence de courbure les franges visibles sont circulaires. Je décide d’éclaircir un peu plus les verres afin de constater le nombre de franges d’écart et si ces dernières sont concaves ou convexes. La prudence est bonne conseillère dans ce genre de travail.

Sachant que un inter-frange = lambda /2 soit 0.532/2 (0.532 c’est la longueur d’onde de mon laser) –> 0.266 µ. Si je me retrouve avec 20 franges d’écart (5µ2) il sera peut-être judicieux de réunir de nouveau au W6. Dommage ça ne marche jamais du premier coup !

NB : Texereau préconisait de reprendre le douci avec des écarts >10 franges